Entre octobre 2023 et septembre 2024, le marché des terrains à bâtir a connu une chute spectaculaire de 37% des transactions, passant de 68 000 à 43 000 ventes. Cette baisse s’explique par la hausse des taux d’emprunt, les coûts élevés de construction et des mesures politiques restrictives.
Quelles sont les raisons profondes de cet effondrement ? Comment ces changements impactent-ils l’accès à la propriété ? Découvrez les enjeux et perspectives de ce marché en pleine mutation !
Chute spectaculaire des transactions de terrains à bâtir
Entre octobre 2023 et septembre 2024, le marché des terrains à bâtir a connu une baisse marquée, avec seulement 43 000 transactions enregistrées, contre 68 000 l’année précédente. Cette diminution de 37% s’explique par plusieurs facteurs, notamment les politiques visant à limiter l’artificialisation des sols. En comparaison avec la période de mi-2022 à mi-2023, la chute atteint même 43%, illustrant un ralentissement significatif du secteur.
Les ventes de terrains sont également impactées par la hausse des taux d’emprunt et des coûts de construction, freinant ainsi l’achat de logements anciens et la construction neuve. De plus, le recentrage du prêt à taux zéro et l’objectif de « zéro artificialisation nette » contribuent à cette tendance baissière. Ces mesures, bien que louables, suscitent des inquiétudes quant à leur impact sur l’accession à la propriété.
Facteurs économiques et politiques en jeu
La hausse des taux d’emprunt et l’augmentation des coûts de construction pèsent lourdement sur le marché des terrains à bâtir. Ces facteurs économiques rendent l’achat de logements anciens et la construction neuve moins accessibles, freinant ainsi les transactions. Les acheteurs potentiels se retrouvent confrontés à des budgets plus serrés, limitant leur capacité à investir dans de nouveaux projets immobiliers.
Parallèlement, certaines mesures politiques accentuent cette tendance. Le recentrage du prêt à taux zéro vers les zones tendues et l’exclusion de la maison individuelle de ce dispositif depuis janvier 2024 réduisent les incitations à l’achat. L’objectif de « zéro artificialisation nette » des sols complique également l’accès à la propriété, suscitant des préoccupations quant à l’avenir du marché immobilier.
Évolution des prix et impact sur l’accession à la propriété
Depuis 2000, le prix des terrains à bâtir a connu une hausse continue, doublant entre 2000 et 2008 pour atteindre un prix moyen de 84 100 euros en 2024. Cette augmentation s’accompagne d’une évolution de la superficie moyenne des parcelles, qui est passée à 920 m². Ces tendances reflètent une pression croissante sur le marché immobilier, rendant l’accès à la propriété plus difficile pour de nombreux acheteurs potentiels.
Frédéric Violeau du CSN exprime ses inquiétudes face à ces évolutions. Il souligne que, bien que certaines mesures politiques visent à protéger l’environnement, elles risquent de détourner les individus de l’accession à la propriété. La combinaison de prix élevés et de restrictions politiques pourrait ainsi freiner davantage l’achat de terrains, accentuant les défis pour les futurs propriétaires.